Les BIM d’Or ont été décernés le 16 septembre dernier.
Parmi les 10 catégories, une nous intéresse tout particulièrement : l’Infrastructure.
Félicitations à Egis qui a remporté ce prix pour le projet de la Rocade L2 à Marseille.
Et comme l’a très justement précisé Eric Le Vacon, représentant d’Egis avec Rémi Lannoy durant la cérémonie (article et vidéo ici) : “On entend trop souvent la traduction de BIM comme Bâtiments et Informations Modélisés”.
Effectivement, la recherche d’une traduction française à l’acronyme anglais conduit parfois à des dérives sur le sens du BIM.
Dans “Building Information Modeling”, il ne faut pas prendre Building au sens exclusivement Bâtiment mais au sens plus large de Construction (d’un ouvrage, qu’il s’agisse d’un bâtiment, d’une infrastructure, d’un pont, etc.). Certes les processus BIM dans le bâtiment ont une forte longueur d’avance, mais le BIM c’est la Modélisation de l’Information pour la Construction.
OK, la MIC aura moins de succès que le BIM…
Mais l’écueil le plus important est sans doute de se focaliser sur le “M” au détriment du “I”. Modéliser, ça parle à beaucoup de monde : on me demande de la modélisation, je vais donc dessiner en 3D l’ouvrage que je dois concevoir et je vais livrer une jolie maquette numérique. Et le “I” dans tout ça ? C’est pourtant le plus important mais aussi le moins évident. Le processus BIM doit permettre de gérer de l’information, plus ou moins détaillée selon le LOD visé (encore un acronyme anglais…). A travers les outils compatibles avec un processus BIM, cette information doit pouvoir être stockée, échangée, consultée, éditée, exploitée pour analyse, quantification, visualisation, etc.
Une modélisation sans information, ce n’est pas du BIM.
Au-delà du vocabulaire, il est bon de s‘entendre sur ce que recouvre un processus BIM. Car comme le montre la multiplication des catégories des BIM d’or, ce nouveau mode de travail s’impose aujourd’hui au domaine du Génie Civil au sens large.