CityGML : et si la ville numérique était interopérable ?

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Edit du 8 octobre 2012 : Autodesk Infrastructure Modeler 2013 R2 est maintenant disponible, avec le support de CityGML.

Gwenaël Bachelot7 mai 2009

Que l’on parle de ville numérique, de modélisation d’infrastructures ou de SIG 3D, travailler en 3D à l’échelle d’un territoire est un besoin de plus en plus présent.

Que ce soit pour visualiser, analyser ou simuler, il faut créer un modèle 3D complet aussi réaliste que possible. La création de ce modèle se fait par agrégation de différentes sources de données :

 

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Cependant, communiquer ce modèle 3D complet était jusqu’à
peu un défi important, tant il manquait un standard pour échanger les données
des villes numériques.

Ce standard existe : CityGML.

CityGML

Initialement développé en Europe, le format CityGML s’est
peu à peu imposé comme la référence pour l’échange de modèle 3D de villes
numériques. Depuis Août 2008, CityGML est un standard de l’OGC (Open Geospatial
Consortium).

Autodesk supporte ce standard au travers de la gamme
Autodesk LandXplorer. 

D’autres organisations ont fait le choix de supporter ce standard :

Pour Albert Godfrind, d’Oracle : 

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« Depuis sa version 11g, la base de données Oracle offre un support complet des structures 3D et par conséquent de toutes formes de bâtiments, quelle que soit leur complexité et leur nombre.

Par ses mécanismes natifs XML, la base de données Oracle 11g permet en outre la publication aisée des données 3D sous forme de CityGML, ainsi que le chargement de ces données à partir de CityGML. Pour faciliter ces échanges, Oracle propose un modèle de données qui permet de conserver dans la base de données les divers niveaux de détails définis par CityGML, accompagnés des données auxiliaires telles que les textures de bâtiments.

De ce fait la base de données devient le moyen idéal pour gérer d’immenses paysages urbains (en millions de bâtiments) de manière continue, tout en assurant l’intéropérabilité avec les informations géographiques (vecteurs et ortho-photos) et les applications au travers des normes telles que CityGML. »

 

 

Pour Sylvain Airault, IGN : 

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L’Institut Géographique National (IGN) a lancé il y a trois ans le projet BATI-3D® pour industrialiser des résultats de recherche sur l’automatisation de la fabrication des modèles 3D urbains. Le but est de pouvoir disposer, à l’échelle d’une ville entière, d’une description volumique des bâtiments incluant les façades et les différents pans de toits avec leurs textures réelles, offrant ainsi la possibilité de représenter virtuellement les milieux urbains de façon extrêmement réaliste pour des applications de simulation.
La chaîne de production des données BATI-3D® a été intégrée sur la plateforme de développement interne de l’IGN : GeoView®. Dès le début des développements, en 2006, la question du choix d’un modèle de données s’est posée : l’IGN, soucieux de promouvoir l’intégration des données BATI-3D® dans des logiciels applicatifs répondant aux besoins des utilisateurs, souhaitait s’appuyer autant que possible sur un modèle de données standardisé, qui permettrait de concilier les exigences du producteur de données et celles des utilisateurs finaux et qui déboucherait naturellement sur un format d’échange. En 2006, aucun standard n’existait mais une première version des spécifications de CityGML avait été publiée.
Dès 2006, le choix de l’IGN s’est porté sur GityGML pour les raisons suivantes :

  • CityGML est un enrichissement de la norme GML, gérant parfaitement la description de la géométrie des objets et leur géoréférencement, contrairement à la plupart des formats issus du monde de la CAO comme le 3DS.
  • CityGML gère des textures sur l’ensemble des objets, contrairement à la plupart des formats issus du monde des SIG.
  • CityGML est un modèle multi-résolutions, permettant de gérer les données BATI-3D® (LOD2) mais également potentiellement d’autres données à plus petite échelle diffusées par l’IGN : BD ORTHO® et BD ALTI® pour le LOD0 et BD TOPO® pour le LOD1.
    CityGML permettra également d’intégrer de futurs résultats de recherche sur l’exploitation de données terrestres pour atteindre le LOD3.
  • CityGML est un modèle multi-thèmes : même si les bâtiments sont les objets les plus caractéristiques du milieu urbain, d’autres thèmes ont également une importance capitale pour décrire finement la ville. L’IGN travaille également à des algorithmes de calcul automatique des MNT et d’extraction de la végétation. Ces deux types d’objets sont bien entendu intégrés dans le modèle CityGML de la ville.

L’adoption de CityGML par l’OGC, ainsi que l’intérêt actuellement porté à ce nouveau standard par des fabricants de logiciels tels qu’Autodesk et par un certain nombre d’utilisateurs, conforte l’IGN dans le choix de ce modèle.

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